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Bouffée d'air

La Spirale du Domino - Bouffée d'air

 

La question la plus récurrente que me posent les gens qui me font l'honneur de me lire est incontestablement "comment te vienne tes idées ?"

Par ces petits billets j'essaye en fait d'y répondre. Par petites touches, parce qu'il n'y a pas qu'une seule réponse. Parfois l'idée précède l'écriture, parfois c'est l'envie d'écrire qui amène l'idée.

Pour "Bouffée d'air", c'est un autre processus qui s'est mis en branle.

Je venais de faire paraître mon recueil "Un état d'esprit" et il commençait à être distribuer parmi mes amis. Bon nombre de personnes découvraient que j'écrivais. Puis j'ai reçu un mail d'une amie. Un de ces genres de mail où on se raconte un peu plus que le temps qu'il fait ou, c'est courant chez moi, une question sur un dépannage informatique quelconque... C'était un mail où cette amie me décrivait un état de "ras-le-bol" général qu'elle ressentait. Elle finissait par me demander de lui écrire quelque chose qui lui permettrait de reprendre son souffle. Comme je suis un gentil garçon et surtout que je ne perds jamais une occasion de faire un truc pour que les gens m'aiment bien (ce qui ne m'évitera sans doute pas de finir sur le divan d'un psy pour essayé de découvrir pourquoi...). Donc je lui ai fait une jolie petite page où une mère de famille asphixiée par sa vie, trouve un certain réconfort en déambulant dans la ville. Pour rendre la chose plus désespérante, j'ai voulu rajouter le fait qu'elle se faisait agresser près d'une gare en allant acheter des cigarettes. Et d'un coup la nouvelle m'a échappé. L'agression qui devait être une étape de plus dans la descente de mon personnage est devenue une sorte d'exutoire. Cela par la simple analogie d'un poumon perforé avec une épingle à cheveux (qui était un tournevis dans le premier jet, mais qui a un tournevis sur lui ? N'importe quoi...). J'ai écrit cette première partie en à peine une heure. Le plus naturellement du monde, tout allait de soi.

Bien sûr (paf les chevilles !) le texte à beaucoup plu à mon amie. Et j'adore quand on m'aime, alors j'ai décidé d'écrire une suite. Je me trouvais en présence d'un excellent début. J'avais, sans le faire exprès, décrit ce qui me paraissait être les premiers instants de quelqu'un tombant du coté de la folie meurtrière. Je n'avais plus qu'à pousser l'idée plus loin... Ce qui fut fait lors d'un voyage en train pour paris, ce qui me permit d'étrenner mon premier petit carnet Moleskine. J'ai le droit, ne suis-je pas en train de prétendre que je suis écrivain ?

Et, un nouveau revirement indépendant de ma volonté (en tout cas de ma volonté consciente) est apparu. Je mettais en place les rituels de ma tueuse, j'allais lui faire accomplir son second crime, le premier prémédité. J'avais préparé un petit nombre de maladresses, d'erreurs qu'elle devrait corriger pour parfaire son plaisir. Bref, je me lançais dans quelque chose qui pouvait dériver vers une histoire beaucoup plus longue. Et puis, lors de l'écriture, j'ai décidé d'y mettre fin, immédiatement. L'idée de cette autre utilisation du souffle, de l'air, symbolisée par ce joggeur m'est parue si évidente que mon héroïne en a fait les frais. Brutalement. Je retombais en terrain connu : la nouvelle. J'avais même réutilisé le quartier des maraîchers proche de chez moi, qui m'avait servi dans ellipse. Ca n'a l'air de rien, mais ça aura son importance dans la suite... Si, si, je vous l'assure.

Nous avons là, au final, un texte que je n'ai absolument pas maîtrisé et qui pourtant me plaît énormément. Pour la petite histoire, mon amie n'a pas vraiment adhéré à la seconde partie. Parfois les choses vous échappent...

 

Demain, je mettrais en ligne les origines de "hypothermie des souvenirs"

Commentaires

  • linda
    • 1. linda Le 03/11/2010
    ...Mais siiiiii j'ai aimé la deuxième partie!!!.....juste beaucoup moins que la premiere...

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