Pour moi ils sont muets...

Un état d'esprit - Pour moi, ils sont muets...

 

Voici le texte qui marque largement le début de ma période "train". Si "Mourir, encore..." faisait déjà allusion à ce mode de déplacement, il est vraiment utilisé comme lieu principal dans cette nouvelle.

Comme souvent, c'est le personnage lui-même qui est à l'origine du récit. Cela se passe en général de cette manière : un détail de ma vie quotidienne se présente avec plus de force que les autres, je m'en saisi et je tente de le pousser jusqu'à sa limite. Ce texte est un essai sur la confiance et sur la limite de moralité qu'on s'accorde chacun. Il a été écrit très rapidement durant les quelques aller/retour Strasbourg-Paris que je faisais régulièrement. Je n'ai pas de lectures ou de références auxquelles je pourrais le rattacher. L'histoire a été rédigée dans l'ébauche de ce qui devenait peu à peu mon style... En n'oubliant pas mon goût immodéré pour les points de suspension. Comme s'il fallait que je laisse traîner mes phrases. Ma lectrice principale de l'époque m'a un peu reproché le morbide de la découverte que fait mon héros. Mais, ça n'a fait que conforter mes choix d'écriture, car il fallait vraiment que je place mon personnage dans une situation limite. Et qu'allait-il faire quand il les aurait dépassées ?

Quand j'ai repris les nouvelles contenues dans "un état d'esprit" pour complèter l'édition de la Spirale du Domino, j'ai à peine modifié ce texte. Mes lecteurs l'ont toujours beaucoup aimé et quand il a fallu que je donne de l'épaisseur à un policier, j'ai puisé dans cette nouvelle pour y rattacher le personnage de Laurent Maltosi. Elle doit donc avoir une place particulière dans mon coeur.

Sans fausse modestie, j'irai jusqu'à dire que je l'aime beaucoup.

 

Demain, je vous parlerai de "Un état d'esprit"

Ajouter un commentaire