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Hypothermie des souvenirs (1)

La Spirale du Domino - Hypothermie des souvenirs (1ere partie)

 

Quand on recommence à écrire après une longue (très longue) période d'arrêt, c'est incroyable avec quelle facilité les mots s'enchaînent et se bousculent presque au portillon. Je pourrais utiliser une métaphore où des plumes viennent s'épancher sur le papier, mais le fait est que je n'écris pas à la main, mais plutôt directement à l'ordinateur.

Enfin... J'écrivais directement à l'ordinateur. Mon processus actuel suit plutôt cette succession : un premier jet dans mon petit carnet, puis je frappe le texte en le réécrivant. Je relis ensuite le chapitre produit, je le corrige et le modifie. Puis viendront la demi-douzaines de correction lorsque la totalité de la nouvelle ou du roman sera achevée.

 

Si je parle de réécriture en introduction de ce billet, c'est que justement, la nouvelle dont il est question aujourd'hui a été réécrite entièrement. Pas en vue d'amélioration, non, mais bien parce que je l'ai perdue !

J'avais commencé, il y a très longtemps, une histoire avec un personnage, une femme, prisonnier d'un congélateur de supermarché. Le texte était une série de flasback sur ce qui avait amené mon héroïne dans cette inconfortable situation. On y suivait par ailleurs les déboires d'une pie à l'aile cassée dans un bac de congélation de la surface de vente, et d'une équipe de techniciens du réseau électrique tentant et réussissant à remettre en marche le courant coupé par un orage (condamnant par ailleurs l'héroïne à une mort congelée...). J'avais vaguement à l'esprit en l'écrivant un épisode d'un ancien "colombo" où un jeune homme se fait enfermer dans une chambre forte et réussit à dénoncer sa meurtrière (une vieille dame qui écrit des romans à suspense) en laissant un message caché dans une ampoule et en gravant une flèche sur des casiers avec sa boucle de ceinture.

Mais il n'est pas nécessaire que je vous parle plus avant de cette nouvelle avortée : Je l'ai perdue ! Impossible de retrouver la moindre parcelle de texte de cette histoire. Entre un déménagement, un changement d'ordinateur et sans doute un manque de soin de ma part, plus aucune chance d'en trouver une trace. C'est donc avec uniquement des souvenirs de ce que je racontais que j'ai entamé la rédaction de celle-ci.

Vous noterez que la pie est devenue un corbeau. Pourquoi ?

D'abord pourquoi une pie ? C'est un animal peu courant dans les supermarchés, plus habitués aux moineaux et autres pigeons.

Il faut être un amateur du groupe de musique "MARILLION" pour aimer particulièrement la pie. Elle est présente sur les pochettes mythiques du groupe. Quand ces pochettes racontaient encore une histoire, un concept.

       

C'est elle qui symbolise le désir d'attachement à la réalité que ressent le héros (chez Marillion, on dit "le jester"), à l'opposé de son adversaire "Le Caméléon" qui n'a pas de couleur propre et se maquille pour s'adapter à son monde.

J'avais aussi en tête la chanson folklorique d'un groupe français des années 70 : Malicorne et particulièrement le titre "Margot" de l'album Almanach. Vous voyez que les influences sont diverses... Mais j'avais déjà utilisé le plumage éclatant de contraste de la pie pour la nouvelle "Le temps de la peur" et je m'étonnais de constater la multiplication des corbeaux dans notre paysage. Le fait que ce volatile est l'oiseau fétiche de Stephen King, qui le met à toutes les sauces dans mes romans préférés, n'est sans doute pas étranger à mon choix de changement d'espèce... Sans oublier la nouvelle d'Edgar Poe "The Raven", merveilleusement mise en musique par Alan Parson que j'ai déjà cité sur ce blog...


 

Je pense en avoir assez dit pour aujourd'hui... à suivre...


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