L'histoire du groupe
Valanquenta est un groupe de rock franco-anglais. Il est né de la rencontre à Londres entre deux frères français (originaires de la région parisienne) et du clavier Anthony Hogweed, citoyen britannique. L'aîné, Walter Derek est guitariste tandis que son jeune frère, Steven, écrit les textes et chante. Hogweed a des problèmes de communication, certains parlant d'autisme bien que ce diagnostic n'ait jamais été posé avec certitude. Le trio commença sa carrière par la composition d'un nombre impressionnant de titres dont certains restent encore inédits, voire perdus. Sur ces démos, c'est Hogweed qui assure la structure rythmique des morceaux au moyen de boîtes à rythmes. Ce n'est qu'avec l'arrivée d'un véritable batteur, Michaël Zieger que le groupe commence à programmer quelques dates. Steven se révèle alors comme un étonnant showman poussant toujours plus loin les expériences scéniques. Le groupe gagnant en notoriété, ils autoproduisent un EP reprenant deux titres fondateurs de leur répertoire : Ainur et Ilúvatar. Le premier morceau est une longue suite de plus de vingt minutes qui raconte la création d'un monde onirique par le chant. Les deux titres, tout comme le nom du groupe, sont inspirés par l'œuvre de JRR Tolkien. Le disque est vendu lors des concerts mais sa distribution reste forcément confidentielle.
C'est lors d'un de ces shows où Steven semble sortir de son corps que le groupe est remarqué par Jonathan Leroy, un producteur français. Celui-ci va prendre rapidement le groupe sous son aile et lui faire enregistrer son premier album. L'enregistrement est très houleux, le groupe peinant à accepter les contraintes des prises de son et préférant travailler dans les conditions du live. Une réelle animosité grandit entre Leroy et Zieger, le producteur reprochant au batteur ses piètres performances. Zieger quitte alors le groupe et certaines partie de batterie seront complétées ou rejouées par un musicien de studio (non crédité).
L'album reçoit un succès d'estime sans que les ventes ne décollent réellement. Une série de dates est programmée et Steven électrise littéralement la foule par ses interprétations toujours plus démesurées.
Après quelques dates en France, Leroy fait rentrer le groupe en studio pour l'enregistrement du second album. Les auditions pour trouver un batteur sont de courtes durées. Le premier candidat est Marco Slat qui éblouit les membres par un jeu tout en finesse. Les morceaux que reprend Slat gagnent en stabilité et Valaquenta peut enfin sonner comme une formation professionnelle.
Steven a écrit pour l'album 8 titres qui révèlent un côté sombre jusqu'alors inexprimé par le jeune homme. Les musiques composées par Hogweed et William sont plus denses et l’ensemble des morceaux peut être appréhendé comme une longue suite cohérente. Le concept « Back to Valinor » s’inspire lui aussi de la mythologie de Tolkien, mais on sent que Steven y a dissimulé beaucoup de ses fêlures.
La tournée organisée par Leroy est un véritable triomphe et l’album commence à se vendre. Valaquenta est indéniablement un groupe de scène, sa musique touche profondément ses fans qui sont toujours plus nombreux.
Le groupe s’accorde une pause après avoir enchaîné pas moins de 200 dates dans 8 pays différents. Est-ce l’accumulation de la tension et de la fatigue qui le pousseront au drame ? Toujours est-il que Steven Derek est retrouvé mort dans sa salle de bain, il s’est tiré une balle dans la bouche. Les circonstances de ce suicide restent nébuleuses, personne n’arrivant à expliquer le geste désespéré du jeune chanteur ni même la provenance de l’arme utilisée.
Il faudra attendre trois années pour que le groupe se reforme. Trois années pour cicatriser cette déchirure dans la vie du groupe.
C’est Jonathan Leroy qui est à l’origine de cette reformation. C’est lui qui présente aux membres traumatisés une nouvelle recrue : Colin Border. Bien plus jeune que les autres, Border est un phénomène. Il écrit, chante, joue de différents instruments et surtout déborde d’une énergie revigorante.
Un album est mis aussitôt en chantier. Il se compose d’anciens titres écartés des sessions de « Back to Valinor » ainsi que deux nouveaux morceaux issus de l’imagination foisonnante de Hogweed. Border y pose des mélodies simples et des textes plus directs que ceux de Steven Derek. Il ne cherche pas à remplacer le chanteur disparu mais se crée un nouvel univers au sein de cette formation meurtrie.
Il en va de même pour la scène. Incapable d’assumer les exubérances de son prédécesseur, Border impose un jeu plus statique où il a le loisir de faire la démonstration de ses prouesses vocales indéniables. Valaquenta renoue avec le succès sans pour autant égaler la tornade du précédent album.
Leroy perçoit néanmoins tout le potentiel de cette formation et ramène le groupe en studio pour un quatrième opus. Dopés par la tournée qui s’achève à peine, le groupe se libère et produit un album direct qui renonce aux influences des premiers opus. Work in Hell sort à peine deux mois plus tard et va trouver de nouveaux auditeurs. Les salles se remplissent, le public rajeunit et cet album, dopé par des passages radio incessants, se vend comme des petits pains. Une tournée marathon est organisée sur les cinq continents. Border s’accapare le devant de la scène et libère son jeu. Musicien accompli, il n’hésite pas à seconder Derek à la guitare. La particularité des premières compositions de Valaquenta résidant dans le fait que Hogweed assurait les lignes de basse avec ses claviers, il n’est pas rare désormais de voir Border tenir ce rôle durant les longs développements instrumentaux.
Il faudra attendre deux ans pour que le groupe retrouve le chemin des studios.
Cette attente est due essentiellement à l’opposition grandissante de Walter Derek envers Leroy. Leroy veut reproduire les recettes du succès de Work in Hell, Derek, quant à lui préfèrerait revenir à des compositions plus travaillées et des titres plus longs. Un compromis est trouvé et l’album Grey Havens (un retour à l’imaginaire de Tolkien) comprendra une longue suite de 15 minutes et pas moins de huit morceaux plus courts.
L’accalmie est de courte durée et les disputent entre le guitariste et le producteur deviennent de plus en plus violentes. Excédé, Walter Derek quitte le groupe après seulement deux dates de la tournée de promotion.
Leroy fait alors appel à un guitariste de studio, Robert Rhodes, pour reprendre sur scène le répertoire de Valaquenta et terminer les dates programmées. Le point culminant étant la participation du groupe au festival des « Prés du Rock ».
Discographie de Valaquenta
Autoproduction :
EP Ainur - Ilúvatar * †
Leroy Productions :
Valaquenta * †
Back in Valinor *
New Mornings
Work in Hell
Grey Havens
⇜ ⇝
Chant : Colin Border
Guitare : William Derek
Clavier : Anthony Hogweed
Batterie : Marco Slat
Chant sur * : Steven Derek
Batterie sur †: Michael Zeiger
Les prés du Rock 2014
Setlist Valaquenta :