Un état d'esprit

Un état d'esprit - Un état d'esprit

 

Ce texte représente un véritable tournant dans ma volonté d'écrire des histoires. Son accouchement s'est fait dans la douleur et pourtant c'est l'histoire qui s'est révélée être la plus évidente pour moi.

Parlons tout d'abord du contexte : cette nouvelle est une utilisation d'un fait réel. D'un de ces moments où une interrogation sur la réalité prend le contrôle de votre esprit pour s'imposer. J'étais en poste dans un hôpital et une machine démarrait effectivement à chaque fois que je passais devant. Je ne sais pas pourquoi j'ai remarqué cela, mais cette idée a fait son chemin. Bien évidemment, la machine en question était le moteur d'une ventilation qui se mettait en route à chaque fois qu'on ouvrait la porte. Il n'y a rien de paranormal là-dedans, mais le germe de cette aventure était bien là...

Mais ensuite, il fallait en faire une histoire, et ce n'était pas une mince affaire, croyez-moi, car j'avais mis tant de restriction dans ce "pouvoir" qu'il m'était vraiment difficile d'en faire quoique ce soit !

C'était l'époque où qui peuplait mes lectures de sa dose de terreur simple, Stephen King, venait de sortir en feuilleton "la ligne verte". Ce livre a été un véritable détonateur pour moi. L'évidence du propos, de sa forme et l'enchaînement des idées ont résonné directement au moment où je tentais de construire mon histoire. En sachant cela, vous trouverez sans doute de nombreuses comparaisons entre mon personnage et celui de King. Surtout dans la partie "actuelle" du récit, d'ailleurs.

  

 

Ce texte a été retravaillé de nombreuses fois car j'étais toujours insatisfait du passage dans la scierie. Pendant longtemps, je l'ai trouvé bancal à cause d'une invraisemblance que je n'arrivais pas à gommer. Et puis, je l'ai remanié une dernière fois avant la publication en recueil... C'est le texte pour lequel j'ai eu mes premières critiques "extérieures" de la part du comité de lecture d'un magasine. Le texte n'a jamais été publié, mais il m'a valu des éloges et des remarques vraiment constructives... C'est de ce texte que sont nés de nombreux autres comme "pour moi ils sont muets", ou "derniers mots" et "mourir encore". Il n'y a pas à chercher bien loin pour savoir pourquoi je l'ai utilisé pour nommer mon premier recueil... Il m'a fallu longtemps pour passer "à autre chose".

Soit dit en passant, c'est en me débarrassant de ces anciens textes sous la forme aboutie d'un livre que m'est revenu le goût et surtout l'inspiration pour écrire. Parfois, il suffit de peu de choses pour se retrouver à faire du sur-place et encore moins de choses pour repartir...

Demain, je vous parlerai des autres textes qui ne se trouvent pas dans l'édition de La Spirale du Domino

Ajouter un commentaire