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ITW - réédition Bastélica

Voici une interview par "La Couverture Noire"

 

C'est aujourd'hui que sort la Trilogie Bastélica, de Nick Gardel. C'était donc l'occasion rêvée pour aller lui poser des questions absolument sérieuses pour gens absolument sérieux, afin d'en savoir plus sur lui, son livre, son chien ... Euh non, enfin bref. En exclusivité mondiale absolue, voici la première interview de la Couverture Noire. C'est ici, et c'est maintenant !

1. Globalement les mots sont accessibles à tous, qu’est-ce qui fait que tout le monde n’est pas écrivain ?

La fainéantise, la peur de l’inconnu et une envie de manger récurrente qui peut aller jusqu’à plusieurs fois par jour. En même temps, je déteste les gens qui se baladent avec une étiquette qui dépasse du pantalon où il y a écrit “Untel écrivain”. On écrit des histoires, on fait de son mieux, et un jour des gens les lisent.

2. Tuer des gens est sévèrement réprimandé, pourquoi le faire dans ce que vous écrivez ?

C’est une des choses les plus drôles à faire à part s’épiler au fer à souder. Les gens qui utilisent des mots compliqués parlent de catharsis mais c’est pour rentabiliser leur psy. Moi j’essaye toujours de trouver des modes assez inédits de passage de l’arme à gauche. Pas de gore ou de trop dégoulinant (sauf dans ma prochaine série sur les chien zombie gay de l’espace)

3. Pour vous connaitre un peu, on va faire un portrait chinois :

Si vous étiez un appareil électro-ménager :
Un fer à souder atomique avec une position pour le maillot.

Si vous étiez un panneau de signalisation :
Une impasse. C’est le panneau le plus efficace pour vous faire comprendre que vous êtes dans la merde. L’impasse c’est la métaphore de la vie, l’impasse c’est l’alpha et l’oméga, l’impasse c’est Dieu !

Si vous étiez un vin :
Je n’y connais totalement rien. Mon système expert me permet de différencier les couleurs. Bref, je serais un très mauvais vin, mais avec une jolie robe parce que je sais me tenir.

Si vous étiez un plat avec des pommes de terre :
C’est difficile comme question. Parce que les plats avec des Pdt, c’est comme la pizza, ça ne peut pas être mauvais, c’est déjà de la pizza. On peut noter que ce principe s’applique aussi au sexe… Sinon pour revenir à la question patate, je pense que je serais une raclette. Et là je me rend compte que je n’ai aucune certitude dans la vie et que je mets plus de temps à répondre à une question patate. Tu crois que le syndicat de la tartiflette m’en veut ?

Si vous étiez une chanson pourrie des années 80 : 
Je suis né dans les années 70 et donc les années 80 ont été mon adolescence. Tout était extraordinaire dans la variété des années 80 ! J’aime particulièrement “Dans ma rue” de Philippe Swan

4. Il est communément admis que le Nord, c’est par là. Et vous, vous venez d’où ?
Je suis un exilé de la région parisienne qui a grandi consciemment en Alsace. Sans doute un moyen de dire que je suis à l’Est, ce qui n’est ouvertement pas une expression. Sinon, je suis enseignant et j’écris depuis fort longtemps.

5. Les vidéos de chatons cartonnent sur internet, pourquoi n’y en a-t-il pas dans votre roman ? D’ailleurs, c’est quoi le thème de votre roman ?
C’est très dur d’écrire des histoires avec des chatons, ils refusent d’entrer dans l’encrier ! Le roman qui vient de paraître n’en est pas un. C’est une trilogie dans un seul volume. Elle commence d’ailleurs par l’histoire d’un chat sourd qui perd ses poils ! (je suis un génie méconnu). En fait, j’ai acquis un nouveau lectorat depuis peu alors j’ai voulu leur faire un cadeau en rééditant mes 3 premiers romans en un seul bouquin bon marché. Le résultat est plutôt un bel objet.
C’est une histoire que j’ai voulu à la croisée d’un style léger et d’une véritable enquête policière. Mais comme je ne veux pas que les gens s’ennuient, j’ai fait varier les points de vue dans les trois histoires. La première est ma vision d’un scénario classique à la Agatha Christie, un quasi huis clos, du luxe et des salons mondains. La seconde emmène le lecteur un peu plus dehors avec une double vision du héros et de la commissaire. On quitte Christie pour un vrai polar avec des rebondissements et un switch final assez réussi je trouve. La troisième aventure est vraiment particulière dans le sens où on a un parallèle entre l’enquête et les motivations du tueur. C’est un texte très fort qui embarque vraiment le lecteur. Je réserve d’ailleurs une jolie surprise dans l’épilogue.
J’ai toujours mis l’accent sur les personnages et leur interaction, l’histoire policière est présente, mais ne phagocyte pas le roman. J’essaye que mes personnages aient une certaine densité. Mon univers est quasiment cohérent et il n’est pas rare de rencontrer les protagonistes dans différents romans, même s’ils ne font pas partie de la même série.

6. Si vous n’aviez pas été écrivain… 
Je serai sans doute éleveur d’orchidée épiphyte. C’est un boulot tranquille et qui fait rêver les filles. En même temps, aujourd’hui il suffit que je regarde une plante pour qu’elle crève. La seule plante qui dure à proximité de ma personne est un bonzaï sur lequel j’ai fixé des fausses feuilles au pistolet à colle.

7. A votre tour. Posez-moi une question.
D’où vous vient ce sourire qui ferait manger des brocolis à un ado ?
- Ca ne vient pas tout seul, je l’ai bossé dur ! De longues heures d’entraînement intensif dans le miroir à essayer de me faire manger des brocolis à moi-même...

8. Pour conclure, il faut dire une chose définitive qui marquera les esprits les plus retors. Une vérité absolue et profonde. Vous avez carte blanche.
J’ai déjà cité Dieu, Philippe Swan et la Tartiflette. Je n’ai pas vraiment un karma de miss France alors j’ai quelques problèmes avec la paix dans le monde, la maladie et la misère. Sinon, j’aimerai bien vivre dans un film porno des années 70, les plombiers y arrivent plus vite.

 

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